« Inventons la métropole du grand paris 2 » : synthèse des tendances des avant projets

Synthèse réalisée à partir des avant projets des 85 candidats présentés lors de la soirée organisée par la Métropole du Grand Paris

 

I – Le marketing territorial au service de l’attractivité et du positionnement concurrentiel de chaque site

Si le renouveau urbain, la régénération ou l’attractivité sont des termes très présents dans les présentations, il semble que la promesse faite aux sites va désormais au-delà à travers la notion de rayonnement, terme qui sous-tend le fait de créer des territoires plus iconiques, plus identitaires, plus marqueurs et catalyseurs. 

On peut penser que la composante architecturale sera un des fondements de cet objectif identitaire.

Mais il semble aussi que l’architecture et plus généralement la ligne directrice de chaque projet gagnera à être ajustée à la perception des sites et à leurs composantes structurelles, incluant par exemple les forces, manques et références aux symboles et racines historiques pour ancrer, différencier, faire sens.

L’évolution ou la réinvention d’une image, d’une identité ou d’un positionnement gagnerait donc à s’appuyer sur les composantes factuelles et perceptives en place sur le local.

II – La signature écologique s’inscrit dans la terre plus que dans l’eau ou l’air

La tendance au végétal et à la production locale s’affirme et semble en passe de devenir un standard de tout nouveau projet urbain. Le terme d’agri urbanisme employé dans un projet semble bien faire la synthèse des enjeux écologiques portés par les termes productif, verdoyant, naturel, voire résilient.

La question de l’eau est assez peu valorisée à ce stade des présentations, tout comme celle de l’air et de la santé. 

Seulement quelques projets inscrivent les dimensions d’oxygène, de prévention, de respiration. 

On peut supposer que si la question de la terre devient un standard, l’air et la santé s’inscriront de façon plus nette à l’avenir.

III – L’artisanat boucle sur un retour à des valeurs locales, compatibles avec les nouveaux pôles économiques

Le développement de l’artisanat mis en avant dans plusieurs projets s’articule avec d’autres termes ou valeurs tels que fabrication, savoir-faire, transmission, pédagogie, éducation. Ces valeurs sont également identifiées au-delà de l’artisanat.

L’artisanat représente un savoir-faire particulier, souvent localisé et maîtrisé sur toute la chaîne de production. 

On peut supposer que l’artisanat, à l’image et en complément de l’agri urbanisme est un moyen de faire vivre le local dans sa spécificité, lui redonner un élan, une impulsion, le mettre en mouvement. 

Ceci nécessite probablement de bien prendre en compte l’histoire économique et les ressources et filières locales et d’établir des passerelles avec les nouveaux moyens de production, technologiques ou non. 

IV – S’approprier l’espace habité ou occupé, condition d’amélioration des parcours de vie

La tendance à la flexibilité, à la modularité, au personnalisable, au modulaire et à l’hybridation se confirme. 

Une tendance qui favorise l’efficacité des usages dans la logique de parcours résidentiels par exemple, mais aussi l’efficacité des bâtiments par des surfaces mieux adaptées. Cette tendance pourrait conduire à terme à l’émergence et à la consolidation de nouveaux modèles économiques. 

Si des réflexions et des concepts commencent à être lancés, il semble que ce point constitue un enjeu à suivre à travers les futurs projets, en creusant la question de la transformation des bâtiments dans une logique de produit plus marketé à travers l’ensemble de ses attributs et options.

V – Le lien social et le bien vivre, des constantes qui deviennent des standards mais dont la mise en œuvre concrète et le résultat seront des enjeux importants

Beaucoup de projets mettent en avant la diversité, l’ouverture, la convivialité, l’osmose. On peut supposer qu’un territoire dynamique économiquement et qui porte des valeurs telles que celles vues ci-dessus : transmission, pédagogie, éducation, production locale… a plus de chances qu’un autre de favoriser la qualité de vie. Une tendance qui s’inscrit aussi fortement sur les services. 

Dans tous les cas, l’important est de créer les conditions pour que l’ensemble de ces valeurs de vivre ensemble et de sens trouvent un cadre pour se réaliser concrètement. 

Les relations sociales et la mixité sont toutefois très liées à l’individu et aux groupes sociaux, à leurs représentations et leurs opinions, à leurs pratiques et usages, à leurs aspirations et trajectoires, donc à leur culture et mode de vie. 

Il semble donc important d’appuyer le design de ces services et de déterminer les fonctions des espaces favorisant les échanges et pratiques collectives sur une bonne connaissance des aspirations des usagers, en résidentiel, tertiaire, espace publics collectifs…

VI – Mettre en place les conditions d’exercice de notre présence et de notre lien à l’urbain

Un site plus apaisé, résilient, naturel, moins agressif offre des perspectives nouvelles à l’individu. Ces perspectives s’inscrivent dans les termes de voyage, de rêve, d’évasion, d’exploration. 

Ces termes semblent porter la promesse d’une reconnexion à l’urbain, à travers une organisation de l’espace et des éléments en mesure de produire un langage propre à évoquer des valeurs humaines. 

L’individu serait ainsi amené à regarder son environnement, s’en étonner et en éprouver un sentiment de bien-être.

En synthèse des termes utilisés par les candidats finalistes : un bon équilibre entre la prise en compte de l’individuel et du collectif, de l’usager et du territoire. 

Les termes qui apparaissent moins directement mais sont liés à chaque thème pourraient, selon la façon dont ils sont exploités, faire la différence entre les projets.

 

Conclusion

En synthèse des termes utilisés par les candidats finalistes : un bon équilibre entre la prise en compte de l’individuel et du collectif, de l’usager et du territoire

collectif

Les termes qui apparaissent moins directement mais sont liés à chaque thème pourraient, selon la façon dont ils sont exploités, faire la différence entre les projets

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Rappel des candidats 

3 ACTEURS FINALISTES SUR 5 À 9 SITES
LINKCITY – PICHET – VINCI IMMOBILIER
5 ACTEURS FINALISTES SUR 3 À 4 SITES
ALTAREA COGEDIM – BOUYGUES IMMOBILIER – ICADE/SYNERGIES URBAINES – NEXITY – PITCH PROMOTION
11 ACTEURS FINALISTES SUR 2 SITES
ATLAND – BREMOND – CA IMMOBILIER – EIFFAGE AMÉNAGEMENT – KAUFMAN & BROAD –  LAMOTTE- NACARAT – NOVAXIA – QUARTUS – SOPIC -VERRECCHIA
35 ACTEURS FINALISTES SUR 1 SITE
ADIM – ALSEI – AVENTIM – BDP MARIGNAN – BNP PARIBAS IMMOBILIER – COMPAGNIE DE PHALSBOURG – DEMATHIEU BARD – DUVAL – EIFFAGE IMMOBILIER – EDGE-EMERIGE – ESPACE 2 – ESSOR – FREY – GIBOIRE – GROUPE ARC – GROUPE ETPO -HERTEL INVESTISSEMENT – HISTOIRE ET PATRIMOINE – IDEEL – IMMOBILIÈRE 3F – LEGENDRE IMMOBILIER – LES NOUVEAUX CONSTRUCTEURS – LIVING – PARIS OUEST PROMOTION –  PCA STREAM – RÉALITÉS – RICHEZ & ASSOCIÉS – SEFRI CIME – SEINE SAINT DENIS HABITAT – SMCI – SOFERIM – SOGARIS – UNIK – XTU
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